Découvrir l’écosystème du livre

L’Observatoire de la culture et des communications du Québec (OCCQ) publie des données gouvernementales sur le secteur du livre dans les champs suivants:

Quelle est la part de marché au Québec des éditeurs québécois versus celle des autres éditeurs ? Qu’en est-il des diffuseurs et des distributeurs québécois ? La performance des entreprises québécoises sur notre marché n’a cessé de croître au fil des dernières décennies. La BTLF a documenté cette question en publiant un premier état des lieux sur les Parts de marché Québec et hors Québec en édition, diffusion et distribution du livre en français au Québec (2024), dont voici les principales conclusions :

En termes de valeur, 57 % des ventes de livres au Québec proviennent d’éditeurs canadiens, contre 43 % pour des éditeurs étrangers. Il est parfois difficile de faire une distinction précise entre éditeurs canadiens et québécois ; c’est pourquoi nous les regroupons sous l’appellation « canadiens ». Cela dit, parmi les parts de marché des éditeurs canadiens, nous estimons qu’environ 95 % des ventes sont effectuées par des éditeurs domiciliés au Québec, contre 5 % dans une autre province canadienne. Le livre scolaire représente un marché important, mais il n’est pas inclus dans cette analyse, car nous disposons de données incomplètes à son sujet. Toutefois, selon les ventes enregistrées par le système Gaspard, le livre scolaire est composé à 98 % de titres canadiens, principalement québécois.

Au Québec, 95 % des livres vendus sont diffusés par 29 diffuseurs distincts. La diffusion est assurée en partie par des diffuseurs québécois, et en partie par des diffuseurs canadiens ou étrangers (hors Québec). Parmi ces 29 diffuseurs, 23 sont québécois et 6 sont étrangers (hors Québec). Les livres diffusés par des diffuseurs québécois représentent 53 % des ventes en valeur ($), tandis que ceux diffusés par des entreprises hors Québec comptent pour 42 % des ventes en valeur. Environ 1 % des ventes proviennent de l’autoédition, qui inclut à la fois des éditeurs québécois et hors Québec. Environ 4 % des ventes concernent des livres dont le diffuseur est inconnu ou dont la provenance ne peut être identifiée. Les diffuseurs étrangers (hors Québec) actifs au Québec comprennent 4 organisations françaises et 2 Canadiennes.

Au Québec, 96 % des livres vendus sont distribués par 20 distributeurs distincts. La distribution est assurée en partie par des distributeurs québécois, et en partie par des distributeurs canadiens ou étrangers (hors Québec). Parmi ces 20 distributeurs, 16 sont québécois et 4 sont étrangers (hors Québec). Les livres distribués par des distributeurs québécois représentent 65 % des ventes en valeur ($), tandis que ceux distribués par des entreprises hors Québec comptent pour 31 % des ventes en valeur. Environ 1 % des ventes proviennent de l’autoédition, qui inclut à la fois des éditeurs québécois et hors Québec. Environ 3 % des ventes concernent des livres dont le distributeur est inconnu ou dont la provenance ne peut être identifiée. Les distributeurs étrangers (hors Québec) actifs au Québec comprennent 1 organisation française et 3 Canadiennes.

Deux lois encadrent la commercialisation du livre et les activités des diffuseurs et des distributeurs.

La présence du livre en région, en qualité et en diversité, est encore aujourd’hui un enjeu social et culturel d’importance. L’accessibilité aux livres en région s’appuie principalement sur trois piliers : les bibliothèques, les librairies et les salons du livre. L’ADELF défend le modèle québécois de promotion du livre qui favorise un accès le plus large possible aux livres.

Le Québec compte plus de 800 bibliothèques publiques, offrant plus de 1 000 points de service, sans compter les bibliothèques des établissements d’enseignement. Celles-ci garantissent un accès universel et gratuit aux livres.

Les bibliothèques publiques sont regroupées au sein de l’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ).

Le Réseau BIBLIO du Québec regroupe les bibliothèques des municipalités de 5 000 habitants et moins.

Les librairies jouent un rôle central dans la promotion et la diffusion du livre en région. Ce sont des commerces de proximité qui sont souvent aussi des pôles culturels importants de leur communauté, qui proposent en permanence aux lecteurs une grande diversité de livres, offrent des conseils et organisent des animations autour des livres. Le Québec fait l’envie de bien des sociétés, car le réseau des librairies est ici encore plus présent que, par exemple, partout ailleurs en Amérique du Nord.

Le marché québécois a comme particularité d’avoir un grand nombre de librairies indépendantes. Celles-ci sont regroupées au sein de deux organismes, l’Association des libraires du Québec et la Coopérative des librairies indépendantes du Québec.    

Les coopératives scolaires sont regroupées au sein de Coopsco

Renaud-Bray www.renaud-bray.com et Archambault www.archambault.ca forment la plus grande chaîne de librairies au Québec.  

La chaîne canadienne Indigo possède aussi plusieurs succursales au Québec.

Les salons du livre permettent, eux aussi, le temps de quelques jours par année, de promouvoir le livre dans une région donnée. Certains salons du livre existent depuis plusieurs décennies déjà. Cette grande fête du livre est une tradition bien implantée qui n’existe pratiquement pas ailleurs en Amérique du Nord. Les salons du livre sont représentés au Québec par l’Association québécoise des salons du livre (AQSL).